La colère est une émotion « caractérisée par l’antagonisme envers quelqu’un ou quelque chose que vous ressentez vous avoir intentionnellement fait du tort » (APA, 2022). Alors, quel est exactement le but de la colère, d’un point de vue évolutif ?
Les premiers humains avaient besoin de la colère pour se protéger des intrus. Par exemple, si vous étiez un homme des cavernes, votre colère éloignerait les autres et protégerait votre famille. Elle protège également la nourriture que vous avez chassée et rassemblée, dont vous avez besoin pour survivre. Sans colère dans ce contexte, vous laisserez n’importe qui entrer et prendre ce qu’il veut.
Prenons un moment pour réfléchir à la dernière fois où vous avez ressenti de la colère. Maintenant, demandez-vous, à quoi cela servirait-il ? Ou pensez à la dernière fois qu’une personne que vous connaissez était en colère. Pourquoi était-elle en colère ? En examinant chacune de ces situations, nous pouvons comprendre que la colère est démontrée pour établir une limite face à une intrusion réelle ou imaginaire dans la vie privée ou personnelle. Alors, quand on la considère sous cet angle, pourquoi serait-il mauvais d’établir des limites ? Pourquoi ne le devriez-vous pas ? Comment les autres sauraient-ils qu’ils franchissent vos limites ou comment sauriez-vous que vous franchissez celles de quelqu’un d’autre ?
Comme nous pouvons le voir, la colère dans ces situations, si elle est bien comprise, est utilisée pour communiquer quelque chose à une autre personne. C’est un langage qui doit être compris et pris au sérieux, plutôt que repoussé. Cependant, pour beaucoup de gens, la colère n’est pas acceptable et est une émotion qui doit être réprimée. Ce qui suit est généralement un faux sourire, ou un retrait de la personne ou de la situation. Peu importe ce que vous choisissez lorsque vous réprimez votre colère, vous n’êtes pas authentique avec vous-même et avec les autres.
Avec cela en tête, la colère en elle-même n’est pas le problème, mais plutôt le fait de ne pas savoir quoi faire de la colère. Ne pas savoir quoi faire de votre colère peut vous rendre passif-agressif, passif ou simplement agressif. Bien qu’il existe des situations qui appellent à l’agression, comme être attaqué, en général, ce genre de situation n’est pas très courant. Cependant, notre colère peut se déchaîner lorsque nous percevons que nous sommes attaqués d’une manière ou d’une autre.
Alors, que pouvons-nous faire concrètement ? Considérons ceci. Lorsque nous ralentissons et prenons le temps de comprendre la colère, ainsi que nos pensées, nous réalisons quelque chose d’important. Cela nous permet de comprendre ce que nous voulons et ce que nous ne voulons absolument pas. Vous pouvez alors communiquer cela fermement sans perdre le contrôle. C’est ce qu’on appelle être assertif.
En conséquence, nous nous permettons d’être la version la plus authentique de nous-mêmes et de partager cela avec les autres. Alors, soyez en colère ! Si c’est le vrai vous, choisissez la colère comme moyen d’authenticité, plutôt que la gentillesse comme moyen de fausseté.
Appliquez maintenant cela à la colère de quelqu’un d’autre. Sont-ils confrontés à une menace réelle ou perçue ? En mettant cela en contexte, communiquons avec la personne pour lui dire que notre intention n’était pas de franchir leur limites. En fin de compte, nous devrions les remercier sincèrement d’avoir partagé leur insatisfaction, et vice-versa.
Parce qu’en fin de compte, qu’est-ce qui est vraiment mieux : être le vrai vous ou essayer de masquer vos sentiments avec de la fausseté ?
Références
American Psychological Association (2022). Anger. https://www.apa.org/topics/anger.
